Les activités spatiales de toute nature sont en pleine mutation ces dernières années. Agena Space, Jeune Entreprise Innovante du Newspace Français près de Bordeaux répond aux problématiques de mobilité dans l’espace et de souveraineté technologique dans un contexte de plus en plus critique, concurrentiel et stratégique.  

Un environnement en tensions croissantes. 

En juillet 2019, suite à quelques évènements spatiaux inamicaux (cf. espionnage par le satellite Russe Luch-Olymp) le Ministère français des armées a décidé de se doter d’une stratégie spatiale de Défense et d’un commandement de l’Espace. Outre la continuité de l’emploi de l’espace pour le soutien aux opérations militaires, cette stratégie se veut prospective et visionnaire. Elle envisage de doter la France de moyens d’action défensifs dans l’espace afin de protéger ses satellites et de dissuader d’éventuels agresseurs.   

Cela fait maintenant cinq ans que la stratégie a été publiée. La question de sa mise à jour mérite d’être posée alors que nous accompagnons aujourd’hui une évolution majeure des activités spatiales dans le monde. 

En février 2022, s’est déroulé en orbite géostationnaire probablement le premier combat aérien spatial, fort heureusement sans victime ni débris.  

A l’instar des premiers chevaliers du ciel en 1917, d’où l’analogie au combat aérien, 2 satellites chinois Shiyan-12-01et Shiyan-12-02 qui étaient bizarrement maintenus à poste en patrouille l’un avec l’autre ont été interceptés par un satellite américain USA 270. Il s’en est suivi un ballet spatial de plusieurs heures au cours duquel le satellite américain a cherché à se mettre en bonne position d’observation, puis a été dépassé par les deux satellites chinois qui ont également manœuvré. Le satellite américain est ensuite revenu pour réitérer sa première tentative, les deux satellites chinois se sont ensuite séparés pour à leur tour encadrer USA 270 et, vraisemblablement, réaliser de belles prises de vues.  

Alors que dans l’espace aérien les avions se croisaient à quelques dizaines de mètres les uns des autres, sur l’orbite géostationnaire les distances de rapprochement se comptent plutôt en dizaine kilomètres, ce qui est déjà très performant.  

Intéressons-nous maintenant aux trois satellites impliqués dans ce ‘Space Dogfight’ :  

Shiyan12 -01 et 02 sont répertoriés comme deux satellites expérimentaux d’une masse de 3t environ en orbite haute, considérés comme dédiés à des tests de manœuvrabilité en orbite géostationnaire   

USA 270 est un satellite GSSAP (Geosynchronous Space Situational Awareness Program) . Sa mission est la SSA ( Space Situation Awareness) en orbite. Très manoeuvrants les GSSAP s’approchent d’autres satellites pour recueillir des informations dans différents domaines (images optiques et infra-rouge, signaux électro-magnétiques).  Les deux premiers ont été lancés en 2014, les deux derniers en 2022.   

Les trois satellites ont été employés pour accomplir la mission pour laquelle ils avaient été conçus et le résultat spectaculaire pose cependant une question technique et tactique fondamentale. Quel est le niveau d’autonomie des satellites Shiyan12 ?  

Plusieurs niveaux de réponses sont envisageables :  

-1. La mission décrite plus haut a été conduite en visibilité permanente d’une station sol  

 Si c’est le cas, alors nous devrons juste concentrer nos efforts prochains sur la mobilité de nos satellites et de nos moyens d’action dans l’espace afin de savoir agir et réagir comme dans cet exemple. 

-2. La mission a été conduite sans visibilité d’une station sol mais en liaison avec un centre de commandement grâce à des relais SATCOM   

 Si cette réponse est correcte, en plus de la mobilité il nous faudra doter nos satellites de communications inter satellites pour assurer la permanence des liaisons de “command and control”.   

-3. La mission a été conduite en pleine autonomie sans aucune liaison avec le sol.  

Si nous sommes dans ce troisième cas, il est évident qu’un opposant potentiel à nos intérêts dans l’Espace dispose d’une avance à la fois technologique et tactique très importante qu’il nous faut combler rapidement.  

Il est urgent d’investir des ressources financières et humaines dans tous les domaines clés et de compléter notre stratégie spatiale de défense par une doctrine de défense dans l’Espace, voire de dissuasion spatiale.  

Ces activités, disons suspectes, telles qu’elles viennent d’être décrites vont de pair avec un environnement spatial lui-même très encombré et ce phénomène ne fait que croitre année après année. Comme stipulé dans le rapport de l’ESA sur l’environnement spatial de 2024 : “Il y a plus de débris spatiaux en orbite que de satellites opérationnels.  Les débris spatiaux posent un réel problème pour l’environnement proche de la Terre, seule une solution soutenue à l’échelle mondiale peut être la réponse. Il est donc nécessaire de mettre en place un ensemble de mesures de réduction des débris spatiaux acceptées au niveau international.”  

Il s’agit donc maintenant de commencer à éliminer les débris existants et de concevoir des satellites qui ne produisent pas de débris supplémentaire en évitant les collisions en orbite et en libérant rapidement les orbites encombrées en fin de vie opérationnelle. La mobilité spatiale devient donc ici aussi une nécessité pour y parvenir. 

Dans ce nouveau contexte de plus en plus contesté et concurrentiel Les enjeux sécuritaires sont majeurs et couvrent un vaste domaine :   

• Technologique : il s’agit de progresser dans les domaines de la mobilité spatiale, c’est l’objectif que nous poursuivons au sein d’Agena Space ; mais aussi de la permanence des communications et de l’autonomie en orbite.  

• Structurel : il faudra faire évoluer nos organisations pour garantir la permanence de la veille et l’aptitude à détecter un évènement suspect ou dangereux dès les premiers signaux faibles,  

• Décisionnel, en mettant en place, au niveau Européen, voire international une chaine de décision permanente opérationnelle, diplomatique et politique. 

La mobilité dans l’espace, un enjeu national et européen. 

Dans ce nouveau contexte particulièrement instable, concurrentiel et potentiellement conflictuel il devient prioritaire de protéger nos satellites contre des collisions ou des agressions en orbite et garantir une souveraineté technologique suffisante. 

AGENA SPACE répond à ces problématiques en tant que centre d’excellence européen pour la propulsion liquide de nouvelle génération au profit de la mobilité orbitale, des services orbitaux et des opérations spatiales. 

Nous sommes dédiés à l’innovation dans ces domaines avec un portefeuille de produits centrés propulsion liquide : 

• Rocket PackTM 

• Orbital CarrierTM 

• Orbital ChaserTM.

La propulsion liquide est un élément clef pour les nouvelles activités spatiales telles que les manœuvres d’évitement , d’approche et de proximité.  

Historiquement, les systèmes de propulsion à base d’hydrazine ont été à la pointe de la technologie pour diverses applications, telles que les lanceurs et les satellites de toutes tailles. 

Ces systèmes bénéficient d’une longue et distinguée histoire, ainsi que d’une large gamme de composants qualifiés pour l’espace, disponibles sur étagère. 

Cependant, l’hydrazine et ses dérivés MMH et UDMH sont des    ergols  toxiques, cancérogènes et mutagènes.- 

Des précautions spéciales sont donc nécessaires lors des phases de  mise en oeuvre  de l’hydrazine ou de ses dérivés. 

Depuis que l’hydrazine a été classée comme substance de très haute préoccupation dans le cadre de la législation REACh en 2011, il existe un potentiel d’interdiction future de ces systèmes… Nous proposons une alternative ! 

Le composé chimique peroxyde d’hydrogène, de formule H₂O₂, est un liquide incolore légèrement plus visqueux que l’eau sous sa forme pure. Il sert de puissant oxydant et est couramment utilisé pour le blanchiment, la désinfection et comme propergol pour les fusées ! 

AGENA SPACE développe des systèmes de propulsion spatiale basés sur le H₂O₂. 

Nous poursuivons des développements exceptionnels avec une jeune et passionnée équipe d’architectes, d’experts seniors et d’ingénieurs. 

Notre ambition est essentielle à la souveraineté nationale dans l’industrie aérospatiale. 

Depuis plus d’un an, notre équipe travaille sur la propulsion liquide et a atteint des jalons de développement en temps record avec pour objectif de commercialiser notre première famille de produits en 2026. 

AGENA SPACE, s’engage à fournir à ses clients les solutions les plus avancées et fiables pour la propulsion orbitale, les services en orbite et les opérations spatiales,   

Nous sommes fiers d’être à la pointe de l’innovation dans ce domaine stratégique, passionnant et en rapide évolution.